Le sport possède plusieurs vertus, notamment thérapeutiques: pour des patientes atteintes d’un cancer du sein, par exemple, la mortalité diminue de 3% à partir de 3 heures de marche par semaine.
Par la Dre Alix Stern, médecin cheffe du département d’oncologie du RHNe
Suite à un diagnostic de cancer, la vie est souvent complètement bouleversée. Votre champ d’action peut se trouver réduit par des symptômes liés au cancer tels que fatigue, douleurs ou par certaines séquelles du traitement. Reprendre une activité physique contribuera à vous aider à retrouver une certaine normalité mais pas seulement… les bénéfices prouvés de la pratique du sport dans le contexte oncologique sont nombreux:
-Cela permet une meilleure tolérance aux traitements. Des études ont prouvé par exemple une amélioration de la polyneuropathie (atteinte des nerfs moteurs et sensitifs pouvant survenir dans le contexte d’une chimiothérapie) et une diminution du risque de développer une ostéoporose (de la perte osseuse).
-C’est un moyen de lutter contre la fatigue liée aux traitements. Il a ainsi pu être démontré que les patients qui souffrent le plus de fatigue sont ceux qui bénéficient le plus de la pratique d’exercices physiques.
-La pratique du sport peut contribuer à diminuer de manière importante le risque de récidive ou de progression de la maladie. Une corrélation entre le degré d’activité physique et la survie a pu être documentée dans la littérature. Pour des patientes atteintes d’un cancer du sein, par exemple, la mortalité diminue de 3% à partir de 3 heures de marche par semaine.
N’hésitez pas à impliquez votre entourage : danser au milieu de votre cuisine ou entreprendre une marche en forêt ou au bord du lac sera plus agréable en bonne compagnie
Il existe d’innombrables possibilités d’exercice et il s’agit de choisir celle qui convient mieux à votre situation et à vos préférences. En cas d’atteinte osseuse ou en postopératoire, une activité encadrée est recommandée, éventuellement dans le cadre d’une physiothérapie. Il existe des activités de groupes telles que le yoga, l’escrime ou l’aviron proposées par la Ligue neuchâteloise contre le cancer. Des activités douces telles que la marche, le vélo d’appartement ou un tour au grand air sont aussi favorables.
Il ne s’agit pas de vous forcer ou de vous mettre dans l’inconfort, mais que vous soyez en mouvement et que vous arriviez à ressentir un moment de légèreté durant et après l’activité. Souvent, l’entraînement est plus efficace avec des unités plus courtes mais pratiquées de manière régulière. Et n’hésitez pas à impliquez votre entourage : danser au milieu de votre cuisine ou entreprendre une marche en forêt ou au bord du lac, sera plus agréable en bonne compagnie. En cas de doute n’hésitez pas à en parler à l’équipe médico-soignante !